Week-end de coupe !
Plein de rêves d’un côté et inquiétude de l’autre, « David » rêvant de manger « Goliath » !
La Coupe possède sa magie, mobilise les foules, fabrique les scénarios les plus fous.
Cette épreuve est unique, elle procure tant d’émotions fortes.
Durant ma carrière de joueur, j’ai eu la chance de vivre ces moments intenses, où le club amateur (on dirait promotionnel de nos jours) arrive en 32° de finale et se voit opposer un club pro.
Le tirage ayant lieu avant les fêtes de Noël, vous avez quinze jours pour imaginer les rêves les plus insensés ; pratiquement chaque nuit un nouveau scénario se dessine avec toujours le même résultat final : vous créez la surprise !
Si vous êtes attaquant, vous marquez le but vainqueur, si vous êtes gardien vous détournez le tir au but décisif…
Pendant les quinze jours qui séparent le tirage du match, la pression va monter progressivement chez les joueurs et l’entraîneur : séances supplémentaires, vidéo… bref, une préparation sortant de l’ordinaire.
Au niveau des dirigeants, branle-bas de combat : billetterie, mesures de sécurité à respecter, mise au vert des joueurs… nécessité d’un sans-faute car l’éclairage médiatique est énorme !
Quant aux supporters, mobilisation générale : tout le monde au stade aux couleurs du club ; ce match c’est l’affaire de toute une ville, parfois même d’une région !
En tant que joueur amateur, en 1973, j’ai vécu ce moment avec Noeux-les-mines ; bien classé en D3, nous avions affronté l’Olympique Lyonnais ( tiens tiens !) de Bernard Lacombe, Chiesa, Baeza et autre Domenech ; nous nous étions incliné 3-1 ne cédant qu’en fin de match.
Quelques mois plus tard l’OL remportait la Coupe et cela reste son dernier succès dans cette épreuve.
Entraîneur-joueur à Béthune, nous avions poussé l’équipe de Noeux, alors en D2 et entraîné par un certain Gérard Houllier (eh oui !), aux tirs au but ; malheureusement pour nous, le grand JM Godart, qui allait ensuite s’illustrer en Coupe d’Europe avec Laval, fit étalage de toute sa classe et brisa nôtre rêve !
Finalement, dans le monde amateur, mon meilleur souvenir de cette épreuve reste ce déplacement en Guyane pour affronter le club Colonial de Cayenne. Première traversée de l’Atlantique en avion, huit jours de rêve avec la qualification en prime et surtout une troisième mi-temps mémorable en plein carnaval guyanais !!
Quand on est de l’autre côté de la barrière, à savoir chez les professionnels, les choses se présentent différemment. Les premiers tours contre des adversaires hiérarchiquement inférieurs sont rarement des moments de grande quiétude.
D’abord ce match de coupe est souvent le match de reprise de compétition, après une trêve où les fêtes tiennent une grande partie, dans une période durant laquelle les entraînements sont synonymes de « piqûre de rappel » de travail foncier, d’où des jambes lourdes, et aussi des conditions climatiques difficiles qui engendrent des terrains en mauvais état.
Tout ceci nivelle un peu plus les valeurs et permet aux « petits » d’y croire !
Pour les pros, un seul objectif : gagner quelque soit le score de façon à éviter de faire la une des journaux le lendemain, au rayon des surprises.
Donc appréhension d’un côté, associée à un physique incertain, parfois aussi un manque de concentration face à un adversaire survolté n’ayant rien à perdre et poussé par un public tout acquis à sa cause.
Il suffit alors d’un brin de réussite pour les « petits » et l’exploit commence à poindre !
L’an dernier nôtre première sortie avec l’OL en Coupe de France nous amena à Bayonne, club classé à l’époque premier de son groupe de CFA. Public record, terrain défoncé par un match de rugby joué la veille !
Traquenard annoncé avec en plus un but bayonnais venu d’ailleurs (volée de 25 mètres dans la lucarne) ! Heureusement Juniho, grâce à ses coups francs, nous sortit du piège basque.
Et pourtant, on ne pas parler de match pris à la légère : nous étions sur place depuis trois jours pour un mini-stage !!
Voilà pourquoi la Coupe, chaque année remue autant les foules;
elle amène invariablement son lot de surprises, permet à des clubs de s’illustrer et de contribuer à la légende de cette épreuve.
Dans le Nord et même dans la France entière, on se souvient de l’épopée calaisienne….
Sûr que ce week-end Dame Coupe fera encore des siennes !
Allez, au plaisir ve vous lire....
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