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Comme toujours il vaut mieux prendre un peu de recul et essayer d’analyser objectivement les faits.
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Petit à petit, le niveau technique s’étiole, même si cette année a vu l’éclosion des deux jeunes espoirs lyonnais Karim Benzema et Hatem Benarfa.
De plus les joueurs étrangers arrivant dans le championnat français ne sont pas les tout meilleurs, à l’image des deux dernières recrues brésiliennes du PSG !
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Les résultats en Champion’s League en attestent ; seuls Bordeaux, Marseille et, à un degré moindre, Nancy semblent en mesure de contester à l’avenir la suprématie lyonnaise.
De ce fait, la compétition nationale perd de sa saveur, le suspense pour le titre étant quasiment nul depuis déjà quelques saisons.
Aujourd’hui le niveau du championnat est très homogène, mis à part Lyon, tout le monde pouvant battre tout le monde, ce qui entraîne des matches très serrés, fermés, ce qui est bien sûr dommageable pour le spectacle.
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Hors à partir du moment où deux équipes sont très proches l’une de l’autre, la différence se fait souvent sur la qualité individuelle, sur un exploit technique ; cette qualité technique se mesure aussi dans les gestes de finition (tirs, volées, jeu de tête) et dans la dernière passe.
Comme le niveau technique est en baisse, logiquement on marque moins de buts !
Nos entraîneurs sont souvent qualifiés de frileux, cherchant plus à ne pas perdre qu’à vouloir gagner.
Le match est un rapport de force entre deux équipes, et en fonction de celui-ci on décide d’une stratégie.
Les meilleurs essaient tout simplement d’imposer leur jeu ; c’était le cas à Lyon ces deux dernières saisons avec G. Houllier où peu importe l’endroit, l’adversaire, la consigne était simple : imposer notre jeu et tenter de gagner le match, ce qui était souvent le cas, il faut bien le dire.
Par contre, quand le rapport de force vous est défavorable, il faut alors trouver tactiquement le moyen de rétablir l’équilibre.
Peut-être que dans cette analyse du rapport de force, nos entraîneurs ne sont pas assez audacieux et un peu trop calculateur ce qui, bien sûr, nuit à la qualité du spectacle.
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Dilemme pour tous les entraîneurs d’ici et d’ailleurs :
faut-il privilégier le spectacle ou le résultat ?
L’idéal est bien sûr d’associer les deux, mais ceci reste l’apanage des meilleurs, pour les autres le résultat sera toujours prépondérant car c’est l’essence même du métier :
« le meilleur entraîneur est celui qui gagne ! »
Allez, au plaisir de vous lire ...