Fier d'être Ch'ti et Lensois...
Analyse de Patrice Bergues sur la finale de la Coupe de la Ligue entre le Racing Club de Lens et le Paris-Saint-Germain au Stade de France... Une bien triste finale pour le club Nordiste et tous ses supporters...qui ont été injustement volés et cruellement provoqués..... Cela n'empêche pas notre expert d'être toujours "Fier d'être Lensois et le rester quoiqu'il advienne !"
Une finale perdue est certainement la défaite la plus difficile à évacuer,
quelque soit le scénario du match, et encore plus cruelle lorsqu’elle est injuste et sujette à polémique,
du fait d’une décision arbitrale très contre versée.
Il m’a semblé ressentir par instants les moments douloureux vécus l’an dernier dans les mêmes lieux avec l’Olympique Lyonnais !
Comme beaucoup de sportifs et de footeux en particulier, je suis un peu superstitieux ; alors quand j’ai appris que les Lensois allaient préparer leur finale à Enghien comme nous la saison dernière cela m’a un peu « chiffonné ».
Le début de match, la blessure de Loïc Rémy (certainement l’un des joueurs clés du Racing depuis son arrivée au mercato), le but de Pauleta… tout semblait aller dans le mauvais sens !
Puis la frappe magistrale, à la demi-heure de jeu, de « Monsieur Bandelette », T. Maoulida, allait déclencher le début de la révolte lensoise concrétisée par cette égalisation signée Eric Carrière.
La fin de match, tout à l’avantage des Sang et Or, nous permettait d’être optimistes et d’envisager un succès.
Alors que tout le monde se préparait à disputer les prolongations, la dernière attaque parisienne amena cette décision arbitrale si lourde de conséquence et si cruelle pour tout le peuple Sang et Or.
Il me revînt alors en mémoire cette finale perdue l’an dernier contre Bordeaux où sur le dernier corner, (alors que le ballon avait été touché en dernier par un Bordelais !!), dans le temps additionnel, Henrique, défenseur brésilien bordelais, sautait plus haut que tout le monde et offrait cette coupe aux Girondins, à notre plus grand désespoir.
Tout en marchant parmi des supporters lensois dépités, interrogeant les uns et les autres sur la légitimité du pénalty, et pendant une bonne partie de la nuit j’ai ressassé ces deux finales, au final tellement ressemblant, pour en arriver toujours à la même conclusion : pour gagner une finale il faut aussi de la chance !
Comment ne pas évoquer ce facteur chance qui aurait pu permettre à Monterrubio de marquer le but de l’année, à Maoulida de mettre sa tête au fond des filets…
En disant cette vérité tellement criante, je repense aux finales gagnés avec Liverpool en 2001 : Coupe de la Ligue gagnée aux tirs aux buts contre Birmingham, la Cup remportée 2-1 contre Arsenal alors que nous étions malmenés et menés 1-0 à un quart d’heure de la fin et enfin cette finale de Coupe UEFA arrachée au but en or contre Alavès, 5-4, après un match complètement fou !!
Dame chance était avec nous !
Bien sûr on nous rétorquera qu’il faut savoir faire basculer la chance de son côté, mais personnellement je n’ai pas trouvé la recette !
Au-delà de cette défaite si cruelle et si injuste comment ne pas être fier de ces couleurs lensoises et de ces supporters admirables dans leur ferveur, leurs chants, leurs encouragements incessants.
Pas de doute ils ont écrasé les supporters parisiens !
Pas besoin de pénalty pour les départager !
Alors maintenant il faut absolument que le staff, les joueurs, les dirigeants, les supporters, que tous évacuent au plus vite ce moment douloureux et se consacrent à la chose la plus importante : le maintien en Ligue1 !
La situation est très délicate certes, mais faisable si on met la même envie, la même intensité dans les efforts que samedi soir.
Les joueurs se doivent d’être à la hauteur de leurs supporters, des supporters qui doivent être encore plus proches de leurs joueurs dans ce moment difficile.
Fier d’être Lensois et le rester quoiqu’il advienne !
Patrice Bergues