Journée pour rien, statu quo…. Voilà la majorité des commentaires que l’on peut entendre ici ou là après cette 36° journée, mais est-ce la vérité ?
Pas véritablement, si on considère que certaines équipes, encore menacées avant cette journée, ont, grâce à un résultat positif, assuré leur maintien en Ligue 1, c’est le cas de Sochaux, Auxerre et Monaco, d’autre comme Strasbourg ont vu leur dernière chance s’envoler d’évoluer encore la saison prochaine dans ce championnat.
Pour ce qui concerne le dernier fauteuil de reléguable, le match à trois, entre Paris, Toulouse et Lens, va être très très « chaud » !!
J’ai assisté au match des Lensois ce samedi dans un stade Bollaert plein comme un œuf ; des Lensois courageux, sérieux mais malheureusement inefficaces. De plus pour corser la situation, le sort s’acharne sur cette équipe : blessure grave d’Aruna après 2 minutes de jeu, l’un des joueurs lensois les plus en vue ces derniers temps, puis comble de malchance, Hilton, capitaine et patron de la défense, contraint de sortir à la demi-heure de jeu !
Leur adversaire du jour Monaco avait besoin d’un point pour assurer définitivement leur maintien et s’est donc organisé avec un milieu très renforcé, animé d’une grande agressivité pour empêcher nos Lensois d’être dangereux.
Les Lensois ont beaucoup insisté sur ce côté gauche avec Belhadj et Monterrubio, multipliant les centres, mais pour Maoulida dans l’axe ce fut compliqué face au jeu aérien de Bolivar et Monsoreau.
Bien sûr on aurait aimé un peu plus de soutien du milieu de terrain lensois, mais après les trop nombreux buts encaissés lors des derniers matches on peut comprendre cette prudence !
Le comportement défensif de l’équipe est un point positif pour la suite des opérations et notamment avant d’aller défier le voisin lillois dans son antre. Naturellement ce résultat nul est insuffisant devant un adversaire qui paraissait le plus « prenable » en regardant le calendrier des « Sang et Or ».
Alors il faudra nécessairement prendre des points lors des deux derniers matches, d’abord à Lille dans un derby qui sent le souffre, contre une équipe revenue du « diable vauvert » à la lutte pour l’obtention d’une place européenne, et ensuite à domicile face aux Girondins de Bordeaux démobilisés ou pas selon les résultats de la prochaine journée !
Dans cette situation il faut d’abord et surtout compter sur soi-même : « aide-toi, le ciel t’aidera ! ».
Se servir des éléments contraires, ces coups du sort touchant l’équipe, pour décupler le reste d’énergie laissée après des mois de lutte, d’inquiétude…
Le mental risque de faire la différence, la volonté de ne pas céder au découragement, de lutter jusqu’au bout est essentielle pour espérer s’en sortir !
Le formidable exemple donné par les supporters lensois doit être copié par les joueurs ; les supporters ont joué leur match de façon magistrale, par leur mobilisation générale, par la chaleur de leur soutien, véritable « 12° homme » comme d’hab ! Plus le temps de faire des calculs, d’élaborer de grandes stratégies, « i faut saquer n’din » !
Garder sa maîtrise car « quand on reste maître de soi, on a plus de chance de pouvoir maîtriser le jeu » répétait souvent G. Houllier dans les causeries précédents les matches importants.
Fin de championnat palpitante, avec cette lutte à trois pour ne pas descendre mais aussi pour l’attribution du dernier billet européen entre Rennes, Lille et St-Etienne, également pour la troisième place synonyme de Ligue des Champions entre Nancy et l’OM et à un degré moindre pour le titre !
Vivement samedi pour vivre l’avant-dernière étape de ce final si indécis !
Patrice Bergues