Un très bel artilcle lu sur eurosport.fr pour mieux comprendre la force de José Mourinho...
... le "special one" !
Jose Mourinho a été l'architecte du succès remporté en finale de la Ligue des champions face au Bayern-Munich (2-0), synonyme de triplé pour l'Inter. Avant de prendre le destin du Real Madrid en main, le Portugais a confirmé qu'il était un gagneur hors du commun.
La maxime de Gary Lineker a vécu.
"Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne".
Samedi soir, le Bayern Munich était pourtant dans le camp des vaincus.
Il y a rejoint ses illustres prédécesseurs, Barcelone et Chelsea, eux aussi victimes d'une implacable machine à gagner, l'Inter de Jose Mourinho.
Si le meilleur buteur de la Coupe du monde 1986 avait joué à l'époque actuelle, il aurait certainement eu une idée différente du football.
"Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, mais à la fin c’est toujours Jose Mourinho qui gagne", penserait-il probablement.
A Madrid, où le technicien portugais va s'engager la semaine prochaine, on signerait tout de suite pour que cette maxime soit celle du début de la nouvelle décennie.
Et les Madrilènes ont des raisons d'y croire.
Mourinho, c'est une histoire sans défaite.
Au royaume de la gagne, la couronne revient incontestablement au Portugais.
Depuis la Coupe de l'UEFA glanée en 2003 avec le FC Porto jusqu'au triplé réalisé cette saison avec l'Inter, le parcours du "Special One" est unique en son genre.
Il a tout gagné avec la formation portugaise, malgré des moyens limités, et avec le club lombard.
Son unique échec ?
Ne pas avoir remporté la Ligue des champions avec Chelsea, seule compétition qui lui a échappé avec les Bleus, où il a officié entre 2004 et 2007.
Une simple anomalie juste destinée à rappeler que personne n'est parfait.
A l'Inter, "Mou" a renoué avec la perfection.
Avec la coupe aux grandes oreilles en guise de cerise sur le gâteau.
La première pour les Nerazzuri depuis 1965.
L'Inter-minable, c'est terminé.
C'est pour en finir avec ce complexe que Massimo Moratti avait fait appel à Mourinho en 2008.
En seulement deux ans, le Portugais de 47 ans a accompli sa mission.
Pour la plus grande fierté du président interiste, il a fait du club lombard une référence européenne.
C'est bel est bien un exploit.
Les millions de Moratti ont permis à l'Inter d'attirer les meilleurs joueurs de la planète, pas les titres les plus convoités.
Pour cela, il fallait la patte de Mourinho.
Le Portugais est capable de transformer une constellation de stars en un commando de guerriers.
Il a cette faculté à fédérer tout un groupe, titulaires comme remplaçants, derrière une cause unique : la gagne.
"The Special One" est un meneur d'hommes doublé d'un tacticien hors-pair.
Ses choix tactiques ne laissent rien au hasard, et les joueurs chargés de les appliquer s'y tiennent jusqu'au dernier souffle.
Le beau jeu passe au second plan, c'est l'efficacité qui prime. Car le football d'aujourd'hui ne retient que les vainqueurs, et "Mou" l'a compris mieux que quiconque.
"Mourinho est un gagneur. Il connaît le football, il sait comment utiliser les joueurs, comment les motiver", résume Claude Makelele, qui a évolué à Chelsea de 2003 à 2008.
Mais comment fait-il au juste ?
C'est tout l'art du technicien portugais.
A force de remporter des titres, partout où il passe, il a acquis un respect indéfectible des joueurs qu'il a sous ses ordres.
Mais cette aura ne s'arrête pas au palmarès.
Mourinho, c'est aussi un psychologue.
Quelqu'un capable de comprendre et d'analyser un joueur pour le bonifier au maximum.
"Il m’a aidé à devenir grand. Il a toujours cru en moi. Il y a toujours eu beaucoup de respect dans nos rapports, y compris en dehors du football", témoigne Didier Drogba, que le "Special One" a fait venir à Chelsea à l'été 2004, avec la réussite que l'on connait.
Ce paramètre n'est pas étranger à son succès avec l'Inter
Avec des joueurs revanchards (Lucio, Sneijder, Eto'o, Pandev) ou désireux de prouver (Milito), il a pu user au maximum de cette psychologie.
Avec un résultat détonnant, à l'image du match à Barcelone, où l'Inter a défendu jusqu'à la mort pour faire fructifier l'avance acquise à San Siro.
Le Barça, ce club où tout a commencé du temps où le Portugais était l'adjoint de Louis Van Gaal, sa victime en finale de la Ligue des champions.
Le club catalan n'a pas fini d'être sur le chemin de Mourinho. Double championne d'Espagne en titre, la formation de Josep Guardiola sera l'équipe à battre pour son Real Madrid.
Un duel que "Mou" devra remporter pour poursuivre son chemin tout tracé vers la gloire.
"Il y a trois choses que je veux réaliser dans ma carrière. L'une d'entre-elles consiste à retourner en Angleterre. L'autre, c'est de remporter un titre de champion d'Espagne car personne n'a réussi à gagner le titre en Italie, en Espagne et en Angleterre. Et la dernière sera d'entrainer l'équipe nationale du Portugal, quand je serai un peu plus vieux."
A priori, l'Allemagne ne figure pas sur la liste.
C'est bien dommage pour la maxime de Lineker.
Allez au plaisir de vous lire...
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