Le week-end dernier l'équipe magazine publiait un magnifique interview de Teddy Riner, intitulé «Éduqué au plaisir»
Le quintuple champion du monde des lourds évoque dans cet article les raisons de sa réussite.
A presque 23 ans et déjà cinq fois champion du monde, il semble maitriser la culture de la gagne !
Pour Riner, le moteur, c'est «l'amusement».
"Je n'aime pas stagner, faire du surplace. Je suis quelqu'un de positif.
.../...
Le plus important pour moi, c'est la joie de vivre.
J'aime l'amusement, même si je mets un minimum de sérieux dans ce que je fais.
Avec des limites quand même. Mais c'est vrai que je rigole tout le temps. J'ai besoin de m'amuser.
La joie, ça fait partie de moi, explique-t-il. Si on m'a éduqué à quelque chose, c'est bien au plaisir".
Je l'ai compris très tôt grâce à Alain Pierrot, mon premier entraîneur, un vrai éducateur pour lequel j'ai énormément de respect.
A chaque compétition, il me répétait "Fais toi plaisir".
Le plaisir avant le résultat : ça je le retiens. Ce n'est que du sport !"
Pour lui c'est aussi une dynamique collective :
« Aujourd'hui, le sport français est devenu synonyme de victoire, dans un tas de disciplines.
Les jeunes ont l'envie (...) on est la génération "no prise de tête''».
C'est quoi ce prendre la tête ?
" C'est subir, se mettre une pression monstre sur les épaules. Quand je suis arrivé en équipe de France, j'ai de suite vu que certains anciens ne feraient pas de médailles. Ça se voyait rien qu'à leur regard. Je ne dirais pas qui mais, sur leur visage, il y avait marqué "pression" .
Quand le docteur Riner croise un pote qui subit cette pression, il lui dit quoi ?
Fais ce que tu sais faire, gros, donne tout !!! (encore une histoire de point fort...).
C'est simple, il faut se dire que c'est simple.
.../...
Racontez nous ça, votre plaisir dans la douleur ...
Ce n'est pas facile à expliquer aux gens.
Je me conditionne dès les entraînements.
Quand il y a une grosse séance et quand la dureté va arriver, je me dis : "Fais lui face !", "Ne tourne pas le dos !", " Livre toi !".
La satisfaction est au bout de l'effort.
Ce n'est pas la gagne qu'il faut chercher, mais d'abord à élever son niveau.
A se mettre dans le rouge à l'entraînement pour parvenir à atteindre des paliers.
C'est pour ça, qu'avant une échéance, la préparation est fondamentale pour moi.
Le premier jour est dur. Le deuxième encore plus...
Mais malgré la fatigue, tu sens que tu montes.
La confiance se renforce.
Vous évoquez souvent "l'envie" c'est un métal précieux ?
Grave !! Si tu n'as pas l'envie, c'est mort !
L'envie te permet de te relever.
De te dépasser quand c'est dur .
L'envie, il faut de l'envie, un mot qui revient souvent dans les propos de Teddy Riner.
Envie de se surpasser, de dépasser la déception d'une défaite. Et envie d'imiter ses idoles.
Surprise : le jeune champion, qui avait neuf ans au moment de la Coupe du monde 1998, ne va pas chercher toute son inspiration auprès de David Douillet, mais aussi du côté du football.
Ronaldinho... Il expliquait son placement sur les coups francs, comment il regardait le ballon, comment il se plaçait ! je m'inspirais de lui pour le judo)
Dans la boxe : Mike Tison ..."pour sa concentration avant un combat... il n'avait peur de rien, un pitbull, il fonçait ! ")
Teddy Riner a d'ailleurs quelques potes dans d'autres disciplines.
NiKola Karabatic (Hand.), Tony Parker ( Basket), Laura Flessel ( Escrime) Gael Monfils ( Tennis)
Ce qui lui permet d'assurer, à quatre mois des Jeux Olympiques, à propos du sport français :
«On n'est pas les représentants d'une discipline, on est le clan des sportifs français.
Je ne sais pas combien on fera de médailles à Londres.
Mais il va y en avoir parce que l'envie est là !»
L'intégralité de ce super entretien est à lire dans L'Equipe Mag du 31 mars.
Allez, au plaisir de vous lire ...
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1 De CHRIS -
POUR MOI C EST LE MEILLEUR DES MEILLEURS ET PROPRE.