...Philippe Jeammet
Auteur de "Pour nos ados, soyons adultes" chez Odile Jacob
Troisième et dernier article, toujours tiré du magazine Phosphore.
L'école est parmi les plus belles créations humaines, et c'est normal qu'elle tienne une place capitale dans une société où l'on a la chance de bénéficier de cette transmission de savoirs.
Le revers de sa diffusion de la connaissance, c'est l'augmentation de la compétition et de l'anxiété.
La liberté est un facteur d'anxiété, car il faut mettre en œuvre ses ressources personnelles pour faire un choix parmi un éventail de possibilités très vaste.
Tous les possibles ne seront pas réalisables.
Une question importante est de savoir si on fait un choix par désir, ou par défaut, dans une stratégie d'évitement de la peur.
Car il y a une grande tentation de se priver de ce que l'on a peur de ne pas avoir.
Les adultes doivent être là pour tempérer cette anxiété, et aider les jeunes à garder un horizon suffisamment ouvert pour choisir en connaissance de cause.
La scolarité est certes un enjeu important, mais il ne faut pas qu'il soit primordial.
Car La réussite, c'est aussi l'épanouissement, l'équilibre.
Le quantitatif ne doit pas primer sur le qualitatif.
On a le droit à la différence : ne pas faire plus ou moins, mais faire différemment.
Faire ce qui nous épanouit dans le champ des possibles.
Allez, au plaisir de vous lire... Enjoy !
3 réactions
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1 De rachat pret -
La réussite, ça n'intéresse pas les psychiatres.
2 De laurent -
Faire baisser la pression de la réussite scolaire me semble quelque chose de fort appréciable pour nos enfants.
J'ajouterai qu'il est important de les aider à dissocier le "niveau" d'intelligence de celui des notes sur le carnet...
A ce propos, il existe une théorie sur l'intelligence, celle des intelligences multiples de Howard GARNER. Depuis que je l'ai découverte, je vois mes enfants avec des yeux différents.
Et pour finir ce long et premier commentaire sur ce blog (après 3 ans de lecture assidue), un MERCI s'impose pour tout ce partage de savoir, d'idées, de réflexion, d'optimisme que vous nous proposez chaque semaine.
Merci Stéphane.
3 De myriam -
C'est vrai, la réussite n'intéresse que soit même.
On ne peut nier cependant qu'elle est en collaboration et en partage avec les autres.