Merci Raymond H. pour cette belle parabole ...
Cette parabole dit qu’un jour, lors d’un cours de poterie, le professeur entra dans l’atelier et annonça aux élèves :
« Tous ceux qui sont assis à ma droite formeront un groupe. »
« Je vous confierai 15 kg d’argile. »
« Votre mission sera de façonner autant de vases uniques que possible. Votre objectif est donc la quantité. »
Puis le professeur se tourna vers l’autre moitié de la classe.
« Tous ceux qui sont assis à ma gauche formeront un deuxième groupe. »
« Je vous confierai aussi 15 kg d’argile. »
« Votre mission sera de façonner un vase, qui soit le plus beau et le plus parfait possible. Votre objectif est donc la qualité. »
« Je vous laisse 6 mois pour réaliser ce projet. »
Après 6 mois, le professeur vint inspecter les vases créés.
Les élèves du groupe qualité avaient disposé leur « vase parfait » sur un guéridon.
Les élèves du groupe quantité avaient disposé leurs nombreux vases sur une immense bibliothèque. Sur le rayonnage du bas se trouvaient leurs créations du premier mois – maladroites, difformes, et peu nombreuses.
Sur les rayonnages à hauteur de la ceinture, se trouvaient des vases plus récents. Ils étaient plus remplis que les rayonnages du bas. De mois en mois, les élèves étaient capables de produire de plus en plus de vases – leur savoir-faire avait progressé.
Mais de façon surprenante, ces vases plus récents étaient également plus harmonieux et réussis.
Sur le rayonnage du haut se trouvaient leurs créations les plus récentes. Le rayonnage était plein à craquer, tant ils avaient produit de vases durant le dernier mois.
Le professeur monta sur une échelle, saisit l’un des vases les plus récents, et le plaça sur le guéridon, à côté du « vase parfait » du groupe qualité.
Toute la classe fut ébahie tant le contraste était fort :
Le « vase parfait » était sans conteste moins beau, moins harmonieux et moins réussi que le vase récent du groupe quantité.
Le professeur demanda aux élèves du groupe quantité :
« Avez-vous abandonné votre objectif de quantité pour faire de la qualité ? »
Les élèves répondirent :
« Non, non, nous n’avons pas changé de méthode, ni d’objectif. Mais, nous avons remarqué que nous avons augmenté notre capacité de production de mois en mois. »
Les élèves ajoutèrent :
« Mais, Professeur, comment est-il possible que nous ayons produit un chef-d’œuvre sans le vouloir ? »
Le professeur répondit, avec un sourire entendu :
« En continuant d’aller de l’avant, sans être arrêtés par les erreurs, vous avez parfait votre art, au point de créer un chef-d’œuvre. »
« À présent appliquez cette méthode dans vos vies. Allez de l’avant avec enthousiasme. Ne restez pas bloqué sur vos erreurs. N’ayez crainte de vous tromper. N’espérez pas produire quelque chose de parfait du premier coup. »
Ce que cette parabole nous apprend sur la recherche médicale
Ce n’est pas en centralisant la recherche, ni en créant de vastes programmes pour « en finir avec le cancer », « en finir avec les maladies cardiaques » qu’on progressera.
La plupart des découvertes sont faites par hasard (la pénicilline d’Alexander Fleming). Ou par des personnes qui cherchaient autre chose (la pervenche rosée de Madagascar intéressait les chercheurs pour le traitement du diabète, jusqu’à ce que des chercheurs du laboratoire Ely Lilly découvrissent qu’elle s’attaquait aux cellules cancéreuses [1]).
Il est important de tester ses idées à peu de frais, sans engager des moyens importants (temps, argent).
Il faut pouvoir : échouer vite, échouer pour pas cher, échouer souvent, échouer tout en allant de l’avant. C’est une leçon d’humilité. Mais c’est ce qui nous conduira loin.
PS : Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande de lire Le Chef-d’œuvre inconnu de Balzac.
Merci Raymond ...
Allez au plaisr de vous lire .. enjoy !